Financement

Escompte bancaire : principe et définition

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Une entreprise ne peut fonctionner sans clients. Ils sont l’essence même de son activité, de sa pérennité et de son développement possible. Mais même en ayant des clients fidèles, l’entreprise n’est jamais à l’abri de retards de paiements qui peuvent mettre à mal sa trésorerie, pendant une période donnée. Elle peut également avoir besoin d’argent rapidement sans pouvoir attendre le paiement de ses factures clients. Quelle solution ?

Qu’est-ce qu’un escompte bancaire ?

Un escompte bancaire est une solution de financement qui s’apparente à un crédit court. Elle s’effectue entre une banque et une entreprise.

Celle-ci cède à l’organisme financier un effet de commerce ; c’est-à-dire un titre qui équivaut à un moyen de paiement. Un effet de commerce sous-tend une relation tripartite entre un tireur, un tiré et un porteur qui bénéficie du montant dû. Cet effet de commerce est échangé contre une avance assortie de frais ; que va demander la banque pour le service rendu et le risque encouru.

Il est bien entendu nécessaire que la traite corresponde à une vente ou à une prestation effective. Pourtant, la banque ne rachète pas la créance ; elle n’est cédée que de façon temporaire.

Cela a pour vocation de limiter les décalages de trésorerie que l’on peut ordinairement imputer à des retards de paiement ou quand l’entreprise a besoin d’argent pour la mise en place de certains projets.

Un des atouts de l’escompte est qu’il limite ; voire supprime ; les découverts bancaires qui représentent un coût à ne pas négliger pour les structures.

Un historique bancaire professionnel sur lequel apparaissent des découverts réguliers pourrait porter préjudice à l’entrepreneur, par ailleurs, s’il avait besoin, par la suite, de demander un prêt professionnel.

Mais que se passe-t-il quand, à la date d’échéance, le client ne paie pas ? C’est alors à la banque de se retourner vers le créancier.

Conditions pour un escompte bancaire :

Dans un premier temps, il est bon de savoir qu’une personne ayant un projet de création d’entreprise ne peut pas demander à une banque d’obtenir une ligne d’escompte.

Il est en effet nécessaire, pour que l’établissement bancaire accepte ce type de demande, que l’entreprise ait une situation financière solide et jouisse de quelques années d’expérience.

Par ailleurs, la solvabilité des clients doit être prouvée, car la banque ne souhaite prendre aucun risque, quand elle avance une certaine somme d’argent.

Pour pouvoir prouver cela, il faut que ce soient des clients réguliers avec lesquels l’entreprise a coutume de travailler.

La négociation d’une telle solution peut se faire à l’année, avec donc un taux d’intérêt annuel qui est négocié par les deux parties.

Revers de l’escompte, il génère un coût (sous la forme d’un taux d’intérêt à multiplier par le nombre de jours de la durée de l’escompte) ; ce qui peut diminuer la marge de l’entreprise. Le montant négocié peut, par ailleurs être revu à la baisse, en fonction de la situation financière de l’entreprise, notamment.

L’escompte étant assez limité, les banques proposent souvent comme alternative de procéder à l’affacturage ; ce qui permet de financer l’entreprise, dès qu’une facture est émise.

Source : https://afrfinancement.fr/le-pret-pro/